1. |
Turin, 1968
02:23
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Un nous sorti de nulle part pour confisquer les voix
Gardiens de la mémoire, désignés par les rois
Représentants d’un mouvement qui n’en voulait pas
Une rancœur éternelle
Ils n’ont que ça à vendre
Le sujet pensant revient sur scène
Nous livrer les preuves de son importance
Au nom de l’urgence on paralyse la pensée
Fausse prise de conscience, on mitraille le passé
Le voyageur peut laisser la grise Europe derrière lui
Le nombriliste d’hier s’est bien repris depuis
La confession de leurs erreurs
Ils n’ont que ça à vendre
Faite place au chœur d’anciens aveugles
Voix solitaires de l’interprète des souffrances
N’as-tu pas honte de parler au nom
De ceux qui ont fait un jour le serment
Qu’on ne parlerait plus jamais à leur place
Qu’on ne retournera jamais dans cette taule
Souvenirs de Turin, le Vietnam dans les usines
Souvenirs des ateliers populaires anonymes
De quel nombrilisme tu parles à part du tien ?
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2. |
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Mon ami ne peux-tu pas entendre
À quel point mon cœur saigne et s’emporte ?
Les souffrances de nos peines sans attendre
Aiguisent nos veines sans sentir l’importance
Tailladés les souvenirs de nos verres quand nos rires n’ont plus de place sur la table
Ces moments où nos âmes en silence se déchirent dans une rage enivrante
Nos camaraderies tout entières sont déjouées
Ne vois-tu pas qu’on se divise pour régner
Nos camaraderies tout entières sont déjouées
N’entends-tu pas qu’on se divise pour saigner
Qui sacrifie nos souvenirs et nos haines
Sur l’autel de nos malhonnêtetés ?
Mes erreurs, tes erreurs, sont les reines
De nos vies fraternelles en sommeil
Il n’y a pas d’autre chemin pour nos peines
L’apaisement sera le baume qui enseigne
Nous traverserons les plaines, les forêts, les rivières, les ruelles ukrainiennes
Trouverons-nous les forces des continents ensevelis dans nos cœurs irréels ?
Nos camaraderies tout entières sont déjouées
Ne vois-tu pas qu’on se divise pour régner
Nos camaraderies tout entières sont déjouées
N’entends-tu pas qu’on se divise pour saigner
Qui sacrifie nos souvenirs et nos haines
Sur l’autel de nos malhonnêtetés ?
Nos camaraderies d’Armentières
Nos camaraderies larmes entières
Nos camaraderies d’Armentières
Oh peurs légères
Sacrifiés nos souvenirs et nos haines
Sur l’autel de nos malhonnêtetés
Je m’excuse de l’erreur éternelle
D’avoir pensé, seul, ta malignité
Le diable se cache dans les détails
Incrusté sur mon cœur en entaille
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3. |
Rassembler les éclats
02:29
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La vie passe tellement vite
Faut rien laisser passer
Tu t’sens con de l’écrire
Mais averti on vaut pour trois
Reprendre le temps qui file
Pour pas en être séparé
Toi c’que tu veux c’est vivre
Rassembler les éclats
Il y a des présences rassurantes qui soulagent la peine d’être de c'monde qui nous déplait
Et qui rendent plus vraies toutes les choses que l’on essaie
Suspendu aux réverbères, comme le chantait Gaëlle
Escalators à l’envers et d’un immeuble à l’autre, saute avec moi
Sur les rampes d’escaliers, sur nos visages marqués
Par ces nuits à douter et ces vœux qui s’exaucent pas
Il y a des présences rassurantes qui soulagent la peine d’être de c'monde qui nous déplait
Et qui rendent plus vraies toutes les choses que l’on essaie
Tiens à ta solitude comme à ceux qui comptent pour toi
Tiens à ta solitude comme à celles qui comptent sur toi
T’entends ces voix qui depuis toujours surnagent
Impossible d’être au-dessus de la mêlée
Un jour on fera feu sur tous les mirages
Devant les doutes ne pas se dérober
Les potes qui font pas exprès d’êtres grandes, celles qui changent l’atmosphère d’une pièce quand elles entrent
1000 vies on les a pas tu sais, avec une seule faudra tout faire
Les potes qui sont grands sans faire exprès, ceux qui changent l’atmosphère d’une pièce quand ils entrent
Les vies on les a pas tu sais, avec une seule faudra tout faire
Chacun estime l’autre plus fort qu’il n’est
Ma force est aussi en toi
Et elle me manque quand tu viens à me manquer
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4. |
Les existences moindres
03:30
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Et si les existences devaient en passer par d’autres pour s’étendre ?
Et si les pires souffrances n’étaient que le reflet de notre impuissance ?
À franchir ensemble les seuils
Les doutes assaillent et le cœur bat bien trop vite
Brèches fermées, gueules ouvertes, lasses d’attiser les braises
Comment franchir la ligne sans tomber dans le vide ?
Équilibre
Dans le vide
Est-ce que c’est qu’une question d’équilibre ?
Mailles du pouvoir ou lignes de fuite ?
Doigt à l’horizontal traverse ton cou tâché
Quitté Belleville en sang
Épuisé mais vivant
Tu marches visage grimé pour fuir les tirs versaillais
Quand la chasse est ouverte
Ils entassent les corps, même les lacs rendent les leurs
Les représailles toujours se déploient bien trop vite
Brèches fermées, gueules ouvertes, lasses d’attiser les braises
Comment franchir la ligne sans tomber dans le vide ?
Équilibre
Dans le vide
Est-ce que c’est qu’une question d’équilibre ?
Mailles du pouvoir ou lignes de fuite ?
Depuis ta nouvelle prison
Coups dans le mur pour raconter
Quand s’ouvrait l’horizon
Au prisonnier d’à côté
Ce n’est pas tant des leçons
Qu’il nous faut tirer d’hier
Mais un élan, des frissons
Quand tu rejoins ses lisières
Se heurter base contre sommet
Et déjouer les pièges que le pouvoir nous tend
Peu s’en sortent, arrivent à crier
« Je suis vivant, conte-moi un peu ton histoire »
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5. |
Théorème
03:59
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La vie et la pensée séparées tu n’as plus qu’à te taire
Ou à dire ta souffrance à des gens qui sauront quoi en faire
Les places sont distribuées et l’ordre doit régner
Planté à la porte du château au milieu de l’enfer de l’hiver
Des points de feu dans la nuit et des voix qui résonnent
Des blocs de pensées, des visages sans hommes
En vérité rien n’est plus beau que ces nuits
Que ce corps et que ce regard qui dévie
Et fait dériver ce temps où rien ne doit arriver
Et tu sais en vérité tout est déjà là dans ce qui
Vit encore malgré les années qui sévissent
Et font se plier ces corps et ces gueules abimées
Et tu sais qu’tu n’sais pas c’que les autres ont l’temps de savoir sur toi
Éveillé à la fenêtre, les cent pas et l’énergie pour ce soir briser le sommeil
Le « temps qui n’attend pas » désormais chargé d’une foule de devenirs
Tu t’surprends cette nuit-là à penser ne plus jamais revenir
Des points de feu dans la nuit, du sensible un nouveau partage
Des blocs de pensées, des femmes sans visages
En vérité rien n’est plus beau que ces nuits
Que ce corps et que ce regard qui dévie
Et fait dériver ce temps où rien ne doit arriver
Et tu sais en vérité tout est déjà là dans ce qui
Vit encore malgré les années qui sévissent
Et font se plier ces corps et ces gueules abimées
Que volent dans le ciel des idées les corps qui n’y sont pas conviés
Main dans le sac des siècles toi tu cherches quelques raisons d’y croire
Poursuivant à la trace celles et ceux qui te donnent de l’espoir
Et tu sais rattraper en plein vol les flèches qui percent l’histoire contre ceux qui offensent le monde
Y’a trop d’offenses faite au monde, de frères et sœurs qui s’effondrent
Et je repense au grand Lombard
Prêt pour de nouveaux devoirs
Lui qui fut partisan hier
Fuyant pour trouver des armes
Ainsi parlait-il la mine grave
Contre toutes les offenses faites au monde
Regardant ce bel hiver
Se frayant un passage dans les montagnes
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6. |
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Comme Antelme partageant ses épluchures
T’as l’antenne pour détecter les ordures
Tu survis guettant les gestes clandestins
T’as plus la force de marcher à côté des tiens
Viser la base des flammes
Le quartier général, l’anxiété
Tout ce qui nous laisse des traces
Y’a pas moyen que ça nous fasse pas avancer
Et pourvu que l’air renonce enfin à mordre tous ces visages fatigués
Et qu’au cœur de l’hiver des ombres se rappellent tous les poèmes oubliés
Encore une fois t’es rentré trop tôt
Avec des doigts d’honneur dans les poches
T’as souffert plus qu’il n’en faut
Les mauvais jours s’abattent sur tes proches
Viser la base des flammes
Le quartier général, l’anxiété
Tout ce qui nous laisse des traces
Y’a pas moyen que ça nous fasse pas avancer
Et tous ces sales foutus mots
Mais parfois nous n’avons plus qu’eux
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7. |
Garde-corps
02:52
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Hier encore je t’ai vu pleurer
Toutes les larmes des autres en toi
Tu avais pris soin de les sécher
Mais trahi par ta voix
On fait des écoles
Comme autant de prisons
Totems et garde-corps
À la vie à la mort
Les ressentiments d’un autre siècle
On répète nos différences
Et que vive le règne du partage du non-partage
Chacun pour soi chaque jour attend sa nouvelle guerre
On diffère nos ressemblances
Les divisions venues du fond des âges comme autant de tâches
Il reste du gaz dans les briquets
Pour lancer les feux de joie
Mais les victoires goûtent la défaite
Si à la fin elles font des rois
Et toutes ces chapelles
En guerre éternelle
Postés dans nos camps
Et l’orgueil nous surveille
On hérite des dettes de nos pères
On répète nos différences
Et que vive le règne du partage du non-partage
Chacun pour soi on écrase les alliés d’hier
On diffère nos ressemblances
Les divisions venues du fond des âges comme autant de tâches
Si les mots servent encore c’est pour se donner des nouvelles
Si l’étreinte sert plus fort c’est pour garder l’étincelle
Il y a en nous de quoi soulever le monde
On cherche le point d’appui je crois
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8. |
Tuer le temps
02:43
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Dalby se réveille
D’une nuit trop courte
Qui ressemble à celle de la veille
Des ritournelles, le cœur se serre
Tu tournes en boucle sur toi-même
Il y a des pensées qui chassent toutes les autres
Une seule idée pour des tonnes de faute
Et quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble
Sauver le monde ou sa peau, enfin faire le grand saut
Et l’amour c’est détruire les citadelles ensemble
C’est bien la même chose, le même geste
Comme le disait Arnaud après un concert d’Attendants
Toujours en tête ces deux ou trois riffs d’Olivier
Un pied d'vant l’autre, c’est comme ça qu’il faut marcher
Pour sortir de tes pensées
Tu parcours mille fois la ville seul à pied
Et te voilà soudain bien loin du terrier
La tête hors de l’eau le temps d’une soirée
D’un verre, un regard ou même un sourire
N’importe quoi tant qu'c’est pas un souvenir
Le cadre est fendu mais la photo reste
Des heures à tuer le temps s’arrête
Pour plus ressasser, j’veux une bonne adresse
Sauter dans un mélange cryogène
Dans un mélange cryogène
Et quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble
Sauver le monde ou sa peau, enfin faire le grand saut
Et l’amour c’est réduire les citadelles en cendres
C’est bien la même chose, le même geste
Comme me le disait Arnaud après un concert d’Attendants
Et quand je lève les yeux vers vous, on dirait que le monde tremble
Et quand je lève les yeux vers vous, on dirait que le monde tremble
Dans un mélange cryogène
Dans un mélange cryogène
Dans un mélange cryogène
Enfin faire le grand saut
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9. |
Tout reprendre
02:10
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Toujours à compter ce qu’il nous reste
Agrippés au comptoir de nos dettes éternelles
Comme si tout était nécessaire
Mais que rien, non jamais, rien ne suffisait
On saute dans le char des vainqueurs
On s’accroche aux misères de la guerre
Des réponses suspendues comme des pas
Notre désespoir existait avant toi
Et c’est pour l’incarner qu’on est là
Résigné par la somme de nos choix
On se confond avec la croix que l’on porte
Fuir les misères de la guerre
Fuir le char des vainqueurs
Santé fragile comme tous les résistants
Nos cœurs battent-ils encore pour les vieux rêves d’avant ?
Bégaie un langage, des accords jamais joués
Contre nos humeurs maussades, la joie des grands vivants
Contre nos humeurs maussades, depuis le début tout reprendre
Ils ont de pauvres mots plein la gueule
Mais le cœur est à mille lieux de là
Contre nos humeurs maussades, la joie des grands vivants
Ils ont de pauvres mots plein la gueule
Mais le cœur est à mille lieux de là
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10. |
Bâtiments vides
02:20
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On cherche à construire des ailleurs
Qui ne viendraient pas de nulle part
Rester proche malgré la distance
À faire durer jusqu’à pas d’heure
Tous ces vendredis soirs
Parfois la routine est la plus belle
Génération des inglorieuses
Contre la fin de l’histoire
Tout le pouvoir au penyes
Au cœur du réacteur et pourtant tu sais que c’est là qu’il faut être
Des bâtiments vides qui tranchent la ville
Quand t’es seul elle n’est plus qu’un amas de ruines
Des corps qui s’évitent et tournoient dans le vide sans arrêt
Des bâtiments tristes entourés par des grilles
Les regards se croisent à l’affût d’un sourire
Nostalgie des absents quand leurs gestes te reviennent
Chagrins d’amour des fils de partisans
73 jours danse sur la neige blanche
Ta vie désormais si elle dure
Contiendra ça toujours
Éloge de la suite commence par le milieu
Au cœur du réacteur et pourtant tu sais que c’est là qu’il faut être
Des bâtiments vides qui tranchent la ville
Quand t’es seul elle n’est plus qu’un amas de ruines
Des corps qui s’évitent et tournoient dans le vide sans arrêt
Des bâtiments tristes entourés par des grilles
Les regards se croisent à l’affût d’un sourire
Nostalgie des absents quand leurs gestes te reviennent
Des bâtiments vides et les cernes font tâches d’huile
Des bâtiments tristes sur un fil en équilibre
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11. |
L'esprit de la maison
02:17
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Qui pour échapper au venin du regret
Et vivre chaque printemps comme le dernier ?
Qui pour voir ce qui est déjà là ?
Dans tout ce qu’on a fait
Tout ce qu’on a rendu possible
Mais on désespère
On a même tendance à se prendre pour cible
L’esprit de la maison
Soufflerait sur les cendres de ceux qui y croient
On quittera nos prisons
Quand on aura fini de porter toutes nos croix
Faut prendre soin de l’étincelle en toi
Aux jours qui filent tu prends la joie
Trop d’impasses et peu de lignes de fuites
On fait main basse sur les passions tristes
Les années passent et deviennent des siècles
Les milieux sont des pièges
On a trop souvent déserté les pistes
Pour des passes à dix inutiles
On a finalement enfoui nos désirs
Sous des fêtes, cœurs en miettes tels des murs en ruine
Et y’a cette liste de choses que je veux faire avec toi, y’a rien que j’veux faire seul j’ai besoin de toi
Inverser la trajectoire
Revenir à la vie depuis la mort
Réveiller les marges de l’histoire
Supprimer l’agonie, déterrer nos corps
Je crois qu’il va bien falloir
Laisser place à la vie encore et encore
Les yeux ouverts tard le soir
On a plus peur de la vie que de la mort
Revenir à la vie depuis la mort
Supprimer l’agonie, déterrer nos corps
Laisser place à la vie encore et encore
On a plus peur de la vie que de la mort
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12. |
Un retour au pouvoir
02:22
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L’âme en peine tu te rappelles ce qui s’est passé
Y’a rien de plus sale que les récits de ceux qui ont gagné
Quand les émeutiers en chef sont gages d’autorité
Les militaires intriguent bourrés d’amphétamines
Le torrent et la digue lancent la guerre civile
Urgence de fuir quand la ville marche au pas
Regarde-les faire les poches aux morts
Mais n’est-ce pas cela que l’Histoire ?
Regarde-les après chaque Thermidor
Faire disparaître leurs pires cauchemars
Regarde-les tout remettre en ordre, tout remettre en place
Ils n’ont jamais eu honte de rien
Vieux réacs derrière toi portent habits neufs
Coincés entre agitation et attente que sonne l’heure
Ainsi va ici bas un retour au pouvoir
Maspero publie et Fanon dynamite
Attendu avec fièvre donc tu prends tous les risques
Urgence d’un livre car la vie n’attend pas
Regarde-les faire les poches aux morts
Mais n’est-ce pas cela que l’Histoire ?
Regarde-les après chaque Thermidor
Faire disparaître leurs pires cauchemars
Regarde-les tout remettre en ordre, tout remettre en place
Ils n’ont jamais eu honte de rien
Ils n’auront jamais plus honte de rien
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13. |
À l'usure
02:37
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Files d’attente virtuelles comme autant de murs pour s’y cogner
Châteaux cadenassés par des propriétaires désœuvrés
Kafka et Beckett dans la même pièce
Les sentences passent, ignorent les êtres
Entend les voix ensablées qui s’élèvent des chaumières
Et ces châteaux entassés sous les plus hautes barrières
T’énumères toutes les crasses du système pour briser les êtres
Les machines infernales qui se dressent pour broyer les têtes
Pour briser les êtres
Les larmes qui te viennent, procédures à la chaîne
Pour arracher ton droit à trimer
Briser les têtes
Broyer les êtres
Entend les voix ensablées qui s’élèvent des chaumières
Plier les corps
Fixer les sorts
Et ces châteaux entassés sous les plus hautes barrières
L’attente ou l’urgence
Fixé dans un camp ou « décampez ! »
On organise l’impuissance
Ordinaires négligences avouées
L’attente ou l’urgence
Fixé dans un camp ou « décampez ! »
Les machines qui se dressent
Veulent voir ton corps se plier
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FEU Nantes, France
Quintet punk-rock formé autour de Nantes en 2018.
Prochains
concerts :
26/04/2024 Nantes (44) - Le Ferrailleur
03/05/2024 Les Herbiers (85) - Le P'tit Tonneau
04/05/2024 Tours (37) - Le Quartier
14/06/2024 Brest (29) - Place Guérin
15/06/2024 Concarneau (29) - Brasserie Tri Martolod
05/07/24 La Flèche (72)
06/07/2024 Uzerche (19) - La Calade
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